Bouteille à la mer – Download et Controverses

J‘ai une idée depuis un petit moment, je ne peux pas la réaliser moi même alors je l’envoie au vent du web, cela intéressera peut-être quelqu’un et si un jour cela ça se fait, j’en serais la première ravie.

Les amendes concernant le download sur internet pleuvent, dernier en date, celle donnée au créateur de TorrentNews.
Est-ce qu’une association, à but de défendre le consommateur et la liberté de partage de l’information, ne pourrait pas aider à payer ce genre de choses?
Moyennant un abonnement mensuel, disons 3€, ce qui est ce que moi, internénette, je serais prête à mettre chaque mois pour être défendue en cas de problème, en comptant des centaines de membres, une cagnotte à but non lucratif pourrait ainsi être constituée, afin d’aider financièrement et légalement les internautes poursuivis.

Les antécédents
je pense que cela a été tourné sous forme d’un jeu concours, mais l’asso Kidioui a apparemment lancé une opération “on paye vos PVs”.

Une association aurait aussi payé nombre d’amende données à des femmes en niqab, à vérifier sous quelle forme cela a été fait, un “fond” de soutien ayant été constitué par un “justicier millionnaire”, je ne sais pas si c’est l’homme ou l’association qui ont financé cela…

La forme

dans tous les cas, ma juriste favorite m’indique que l’on ne peut payer les amendes de quelqu’un, ce qui reviendrait à ce qu’il se “soustraie à la loi”, et une association ne pourrait être créée en ce but, mais cela peut être tourné différemment.

Il faut surtout que l’association soit déjà constituée, dans un but proche de celui défendu. En l’occurrence le gars de Torrent News dit s’être déjà fait saisir sa Freebox lors de la perquisition, et qu’il va désormais se faire saisir ses meubles! Un organisme pourrait tout à fait être à même de l’aider, concrètement ou financièrement, pour faire face à ce problème.
Alors évidemment, il est dans un cas particulier, il a créé plusieurs sites, ce n’est pas pour du téléchargement… Je suis quand même très étonnée que ce soit la SACEM qui réclame: en vertu de quelles oeuvres (beaucoup d’oeuvres étrangères n’étant pas déposées à la SACEM), pourquoi la SACEM et pas l’Etat, etc…

Une solution

cela reste mon avis personnel, mais si l’on veut aider à la résolution de ce sac de nœud qu’est le problème du download sur internet, à mon avis bien trop compliqué tant pour les utilisateurs que les défendeurs des droits, il faut proposer des solutions.
La solution clairement suggérée ici, est une redevance concernant le téléchargement.

Exemple concret: je n’ai aucun téléviseur chez moi, je ne regarde plus la télévision depuis que j’ai eu ma fille, je ne veux pas qu’elle soit exposées à des images choquantes, agressives, et encore moins -tout aussi violent- à la publicité. De fait, je ne paie pas de redevance TV (alors que si je la payait, on est d’accord, j’aurais le droit d’enregistrer ce qui passe sur VHS, ce qui revient au même que downloader un film qu’on a déjà vu). Au lieu d’une redevance TV, je serais prête à payer une redevance (du même ordre de prix, soyons clair) pour avoir le droit d’avoir sur mon disque dur TOUS les programmes de mon choix qui sont passés dans l’année sur TOUTES les chaines de télévision auxquelles j’ai accès. Ça en ferait déjà un bon nombre de documentaires, séries et films!

Cela me conviendrait parfaitement, l’inconvénient majeur de la télé étant: absence de possibilité de pause (oui alors la FreeBox, ça marche pas toujours, c’est exaspérant), contraintes horaires (mon film je veux le voir quand je suis prête, et pas être prête quand la télé me l’impose), superposition horaire des programmes (je fais comment si je veux voir KohLanta ET L’amour est dans le pré?), et comme déjà dit, la présence d’images inappropriées lors de la diffusion des programmes. Un début de solution a été proposé par M6 et W9, par d’autres chaînes aussi je crois, c’est l’option replay sur leurs sites web: pendant un temps donné après la diffusion du programme, on peut revoir ce programme en ligne. Intéressant mais restreint à certaines émissions uniquement.

Ce type de solution, légale, serait à mon avis une porte ouverte au dialogue entre les usagers et les ayants-droits, car actuellement, la situation est bloquée. Il me semble peu probable que la France s’en sorte rapidement, et correctement. Je dis la France, car je pense ceux qui, parmi nous, agissent au quotidien pour que nos lois soient faites pour le peuple, contrairement à de nombreux autres pays où elle est un outil au service des plus puissants, des plus riches, de la manipulation. Je cherche aussi une solution LEGALE, qui puisse satisfaire toutes les parties!

Après avoir vu cet été que Secret Story avait des bannières de pub sur Pirate Bay (oui oui, et bien intrusives, avec “bonjour c’est la voix j’ai une mission pour toi” qui s’incruste soudainement chez toi), je ne doute pas que les grandes compagnies trouvent bientôt le moyen de tirer profit du téléchargement online. Après tout, pourquoi pas, à chacun de choisir son chemin. Personnellement, je n’achète pas chez Ikéa, je récupère des meubles sur donnons.org, que je restaure si besoin. Je ne critique ni Ikéa, ni ceux qui achètent chez eux. Je ne vole pas, je ne revend pas, j’utilise les ressources disponibles, à ma façon, selon MON chemin de vie. Alors à chacun de savoir s’il veut se taper trois bannières de pub, une installation logicielle, une recherche, un login dans un site de Torrent, et quelques heures d’attente pour un screener dont le son plafonne lors des scènes d’action… Ou aller à la FNAC et s’acheter le DVD avec les bonus et les interviews, voire des goodies en plus.

J‘ajoute à mon argumentaire l’excellente réflexion de Stefan Larsson, dans sa thèse “Métaphores et Normes – Comprendre les droits d’auteur dans la société digitale”, relatée par le site TorrentFreak : La copie ne peut être comparée à du vol, en ce sens que lorsque l’on vole quelqu’un, on le démuni de son bien, ce qui n’est pas le cas lors d’une copie, puisque le propriétaire original a toujours l’objet en lui même, ce qui rend ces deux actes radicalement différents.

Et, vous qu’en pensez-vous? On opte pour le tout-pirate-fuck-off ou on cherche un compromis? Seriez vous prêts à payer une redevance pour avoir le droit de downloader, même si c’est “limité” à tout ce qui est passé (musique et vidéo) sur les chaines de télévision accessibles en France? Croyez-vous en la défense de la liberté de partager l’information, ou est-ce perdu d’avance? Quels sont vos envies, arguments, idées à ce sujet?

2 thoughts on “Bouteille à la mer – Download et Controverses

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