Geekette en VSP

Alors voilà, j’ai sauté un grand pas dans ma vie de geekette toujours en vadrouille, j’ai investit dans le gadget ULTIME : une VSP. Quand vous savez que VSP veut dire “voiture sans permis”, il est facile de comprendre pourquoi je nomme cette merveille un gadget : parce que tout le monde vous dira que ce n’est pas une “vraie” voiture.
E
t pourtant, il faut la conduire (après de nombreuses années à maudire la SNCF et la RATP) pour comprendre. Boite automatique, direction assistée, autoradio/CD qui va bien, vitres électriques, fermeture centralisée, un coffre énoooorme, un essuie glace arrière (ouais, bon moi ça me fait marrer), bref, tout le confort qu’il faut pour la femme moderne que je suis.
Bon, je le dis tout de suite, le bémol est le prix de ce type de véhicule, qui, édité en petites séries, vaut encore très cher (compter 10 000 € pour un modèle neuf de base), mais en cherchant un peu, ce que j’ai fait en allant me procurer un modèle d’occasion près de mon lieu de vacances, on peut trouver la perle rare. Ce sont cependant des voitures qui perdent très peu de valeur à l’argus, environ 2000€ les 2 premières années, puis cela stagne. Les occasions se vendent très vite et il vaut mieux s’adresser à un concessionnaire spécialisé qui vous assure la révision complète du véhicule (remise en état, vidange) et parfois vous offre une garantit revendeur de 3 mois à un an.
Il faut aussi préciser qu’on ne dépasse pas les 70 km/h avec ce genre de véhicule (officiellement, c’est même 45 km/h, mais en descente le vent dans le dos, ça pousse un peu plus), ce qui pour certains est un gros inconvénient, mais selon moi, on y gagne en sécurité et sérénité de voyage, comme je vais l’expliquer ci-dessous.
Dernier détail : il n’y a que 2 places assises (petite annotation au sujet des 4 places en bas d’article).
J‘ai donc opté pour le seul modèle break “utilitaire” de la catégorie, un Optimax Sport Gris de Ligier. Très grande pour ce type de voiture (un peu plus de 3 mètres de long), maniable et passe-partout. 3 litres au cent en diesel, je fais 500 bornes pour 20, voire 25 € maximum. Le moteur est une cylindrée 505 cm3, traction avant, contenance réservoir 17 litres.

Après, l’esthétique “mini kangoo”, on aime ou on aime pas, mais il faut savoir qu’il y a aussi des cabriolets, des pick-up, des mini-camions, et beaucoup de modèle très stylés pour satisfaire une clientèle de plus en plus nombreuse.

Economique en essence et donc écologique, moins dangereuse car moins rapide, la VSP a déjà de beaux arguments. A l’usage, j’en ai trouvé bien d’autres.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce sont des voitures qui peuvent permettre de faire de longs trajets, pour ma part j’ai dépassé les 2000 kilomètres en moins de trois semaines. Il faut savoir prendre son temps et être compréhensif à l’égard des autres conducteurs, qui, avec leur voiture puissante et rutilante (qu’il est beau ton engin, comme il va vite!), n’hésitent pas à vous coller au train pour vous faire comprendre que, eux, ils sont pressés (le temps, c’est de l’argent). Dans ces cas là, il suffit de se ranger tranquillement sur le côté verdoyant de la route, pour les laisser passer. J’ai quand même eu quelques remerciements (rares) de gentils vacanciers, pour qui le temps c’était plutôt déjà des vacances. Je précise que le côté est forcément verdoyant, puisque l’on a pas le droit de prendre l’autoroute, ni les voies rapides.
Attention : certaines nationales se transforment soudainement en voies rapides sans prévenir!
Mais donc, puisque j’en étais aux avantages, il faut emprunter d’autres routes, bien plus marrantes. Village médiévaux, fleuves suivis pendant de longs et beaux kilomètres, moulins à vent, éoliennes vues en gros plans, petites bourgades fleuries où il fait bon s’arrêter boire un café, menhirs et dolmens cachés … C’est l’occasion d’admirer la beauté de nos beaux paysages français ! Rien à voir avec les aires d’autoroute où l’on n’a pour choix qu’une machine à café, un parking de poids lourds ou des tables de pic-nic déjà squattées par la famille Bidochon. Non, là, on choisi son arrêt (les vaches ou l’église?), on se pose tranquillement et on savoure.
Mon côté geekette s’est réveillé en achetant l’indispensable GPS nécessaire à ce genre de trajets : et que je télécharge les mises à jour des cartes et des “points remarquables” (listing bien pratique façon pages jaunes), et que je calcule mes trajets à l’avance, et que je note mes propres lieux favoris au long des découvertes sur le chemin : “Oh un lac pour pêcher ! Oh, un espace wifi !

Bref, j’estime que c’est un excellent compromis à la voiture classique, qui merite d’être cité.

Au sujet des VSP 4 places : pour conduire ce genre de véhicule, il faut ce qu’on appelle un permis B1, concernant les quadricycle légers. C’est une galère à passer, car il faut que l’auto-école en question aie un modèle à disposition. Ce n’est de plus pas un véhicule à double-pédales qu’il faut, car l’examen de conduite se fait en suivant la voiture testée (et non un examinateur à côté). Il nécessite le code et le même nombre d’heures de conduite qu’un permis B ‘classique’. Et la cerise qui vient tout gâcher est que la mise à niveau vers le permis B est absolument impossible, il faut tout repasser. Donc, aucun intérêt. Avant 2001, on pouvait les conduire avec simplement le code de la route, raison pour laquelle certaines personnes sur le net affirment qu’on peut les conduire avec seulement le code, mais c’est faux !

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