On avait, grâce à Pia, déjà annoncé l’existence du magazine IG il y a quelques jours.
Comme pour Geek Le Mag, il nous semblait important de l’acheter pour en faire un report complet, histoire de faire avancer nos connaissances en matière de presse geek.
Il a d’ailleurs semblé pour les lecteurs et lectrices que nous n’avions pas été tendres dans notre article sur Geek Le Mag : soyions claires, ce magazine n’est pas mauvais ! Les articles sont très bien documentés, le style graphique, les images, l’écriture sont attrayants, il n’y a rien à redire de ce point de vue. Ce que nous avons déploré est tout d’abord le fait que c’est avant tout un magazine de société contemporain, et que l’appeler Geek est en quelque sorte “trompeur” sur son contenu. D’autre part la rédaction semble partiale en éludant volontairement certains sujets, dont, nous l’avons cité, la série Chuck (même s’ils ne l’aiment pas, il y a plein de choses à dire sur cette série, d’un point de vue geek justement), ou encore en oubliant l’aspect féminin de cette culture, en représentant les filles de manière caricaturale, et en dernière page du mag’.
Alors me direz vous, qu’est-ce qu’un bon magazine geek selon nous ? Et bien justement, il est temps de passer au sujet principal : IG Mag (voir leur site ici) !
Bien sûr, nous y sommes arrivées par une porte privilégiée : un dossier spécial filles. Il est du coup évident que l’impression première est forcément positive. Mais dans le domaine des jeux vidéos, l’initiative est assez rare pour être notable, donc un premier bon point.
Ensuite, le format : un peu plus grand qu’un A5, de très belle facture, bien illustré, clair à lire, tout ce qui nous séduit. Le prix : 8,50€, c’est un peu cher mais il y a quand même plus de 260 pages SANS PUB, cela reste donc très raisonnable.
Le point de vue journalistique est passionnant : en prenant comme prétexte (ou sujet de base) les jeux vidéo, ils commentent de nombreux aspects de notre société numérique. Un tour par le fan-service par exemple, explique la présence des icônes virtuelles sexy dans la culture multimédia. L’interview “Rencontre avec Tsunku, compositeur de Rythm Paradise” nous permet de découvrir le processus créatif qu’il a suivi, mais aussi l’organisation d’une telle collaboration avec le studio de dev’. Et pour meilleur argument geeky girl, j’aimerais citer l’intro de “Bats-toi et cause toujours”, car il met en valeur leurs recherches journalistiques, explorant les sujets dans de nombreuses voies, ce qui est à mon sens tout l’intérêt d’un bon article.
“Exit la pensée vidéoludique unique des années 1980. La femme ne se limite plus à un rôle passif de princesse en détresse. Emmenée par Lara Croft, une armée de guerrières pin-up occupe ainsi le haut de l’affiche. Si ces héroïnes ambivalentes dévoilent des personnalités mi-objets sexuel et mi-indépendantes, l’image du sexe féminin devient plurielle dans les jeux vidéos via une foule d’autres rôles. La fin de l’obscurantisme?”
Il est donc à souhaiter que ce bon esprit reste de mise pour la suite des aventures de cet excellent magazine, qui a tout notre soutien !
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