Comme vous l’avez peut-être compris, je mix désormais audio.
Autant dire qu’après presque 10 ans de mix vidéo, cela me trottait sérieusement dans la tête. J’ai collecté et trié pendant environ 2 ans des tracks pour construire ma base, avec des raretés mais aussi des morceaux plus connus, tout en les organisant dans des répertoires, qui, selon moi, font sens, en terme d’ambiance, de style, et évidemment, de BPM.
On me demande souvent comment je classe mes fichiers, que cela soit audio ou vidéo, donc voici quelques éléments de réponse.
Tout d’abord, dans les deux cas, j’ai des dossiers “mes favoris”. Ce sont ceux que j’aime tout particulièrement et qui vont me rebooster en cas de baisse d’inspiration. Cela me permet de reprendre mon souffle créatif, d’estimer l’ambiance de la salle, puis de reprendre sur une vague plus dynamique.
Ensuite, j’ai les sélections qui font sens pour moi. Par exemple en vidéo, j’ai “Dark and cyber town”, ce ne sont que des images de ville, de véhicules, de foule, dans une ambiance cybernétique, futuriste, et plutôt sombre. Ce répertoire contraste avec “New town”, où j’utilise des couleurs plus vives, avec des éléments hip hop et street art. Pareillement, en audio, j’ai un répertoire “High Tech Café”, du nom d’un bar où j’ai travaillé pendant longtemps, cela ne prend son sens que pour moi, ce sont des morceaux que j’aurais bien entendu dans cette ambiance. Il ressemble à ma sélection “Ibiza Lounge”, avec en plus un mood que j’appelle Californian pop. Donc tout cela reste très subjectif, pas facile de conseiller chacun sur des types de répertoires, mais l’idée est simple: associer les images ou les sons avec des concepts qui nous sont propres.
Enfin, dans les deux cas, j’ai un ou deux répertoires de “transitions”. En vidéo, ce sont des samples, en général en noir et blanc et/ou vectoriel, que je superpose pour faciliter mes transitions, en utilisant la fonction “masque”. En effet, deux vidéos passeront mieux l’une après l’autre si un élément commun les relie. En audio, ce sont des morceaux en général décalés, simples en terme de construction audio, avec des extraits de films parfois, ou des sons étranges. Ceux là vont me permettre de passer d’une ambiance à l’autre plus facilement, j’appelle ce répertoire audio “Break de set”.
Pour en savoir plus sur le mix vidéo en particulier, consultez mes articles Candies for your eyes
Part 1 / Part 2 / Part 3.
Mais passons au sujet du jour : ma nouvelle interface de contrôle “ION Discover DJ”.
Tout comme ma Behringer était devenue indispensable pour mixer la vidéo, je pense que le ION va le devenir aussi. Dans les deux cas, ce sont des interfaces de contrôle USB MIDI.
Très concrètement, cela permet d’aller deux fois plus vite qu’avec la souris ou le clavier pour accéder aux différentes fonctions du logiciel. C’est assez simple, vous assignez un bouton ou une tirette à une fonction à travers l’interface “MIDI mapping” du logiciel.
En l’occurrence, le Discover DJ de ION (en association avec Numark), a été immédiatement reconnu par Virtual DJ, ce qui m’a évité cette phase de configuration. Du coup, la prise en main a été hyper rapide, en quelques secondes (vraiment), j’ai pu jouer mes tracks, les fader, contrôler le volume de chaque côté indépendamment, bref, que du bonheur.
Le gros point positif : pouvoir aller à différents endroits d’une piste en un tour de main – c’est le cas de le dire.
Avant cela, je devais “rembobiner” les morceaux à la souris, c’était un enfer. Je me familiarise avec le fameux “beat” donc les DJs vinyle me parlaient si souvent. Il s’agit de trouver le point précis, en général la basse, où l’on souhaite caler la track avec la prochaine, attendre le bon moment, lancer, c’est calé.
Le point négatif: très peu d’options possibles sur les contrôles. Les basses et les aigus sont accessibles, mais c’est tout. Du coup, pas facile d’optimiser la bonne concordance entre deux morceaux. Pour faire une comparaison avec la vidéo, c’est un peu comme comme si on ne pouvait ajuster que le rouge et le vert, mais pas le bleu…
Du coup, je pense le compléter d’une autre machine, soit une console son indépendante, soit un contrôleur MIDI supplémentaire (il faut encore que je voie si je peux attribuer deux contrôleurs à un seul logiciel).
Alors bien sûr, pour les DJs professionnels, c’est un simple jouet. De très bons outils dans le genre de ceux que fait Numark justement, en terme de platine disque MP3, souvent associés à des logiciels de DJ Mix comme Traktor ou Serato, sont le top dans le domaine. Mais pour commencer et me familiariser avec l’outil, c’est parfait.
Encore un grand merci à MsTeshi pour ce joli cadeau <3 A suivre, des mixes en direct grâce à Twitcaster 🙂