GeekBuster : Films

Parce qu’il y a des films qui parlent de notre communauté geek et n’en ont pas été pour autant des blockbusters, nous nous devions d’en établir une liste, en espérant vous donner envie de les découvrir.

WarGames de John Badham, 1983
David Lightman, un ado passionné d’informatique et de jeux vidéos, pirate sans le savoir le système informatique de l’armée américaine et passe à deux doigts de déclencher une guerre thermonucléaire globale en pensant jouer au premier wargame online.
Il faut également savoir que c’est le premier film à parler des pare-feu informatique mais saluons surtout une des premières apparitions cinématographiques des pirates informatiques.

K-Pax de Iain Softley réalisé en 2001 et sorti en 2002
Incarné par l’excellent Kevin Spacey, le héros, Prot, est un homme qui prétend venir de la planète K-Pax. Pris pour un fou, puis pour un chercheur qui aurait perdu la mémoire car il a des connaissances étonnantes, il tente d’expliquer sa vision du monde. Poétique et beau, ce film sans effet spéciaux transporte en douceur et nous fait douter, tout en restant très attachant.

Thomas est amoureux de Pierre-Paul Renders, 2000
Un film inclassable, qui traite de l’agoraphobie tout en dressant un portrait très intelligent d’une société ultra-numérisée. Thomas a peur de l’extérieur et reste cloîtré chez lui, aidé par les nombreux services en ligne qui peuvent tout lui offrir : socialisation, sexe, psychologue, achats divers. Un jour, il “rencontre” une jeune femme qui lui propose de le voir IRL, Thomas se met alors à douter et se demande s’il en sera capable…

I’m a cyborg but that’s OK de Park Chan-Wook, 2006
Un bijou visuel et onirique incroyablement imaginatif ! Comédie romantique déjantée, le film se déroule dans un institut psychiatrique et raconte l’histoire d’amour qui naît entre deux patients. Young-Goon est une jeune femme qui se prend pour un cyborg : habilement amenée, l’explication de son délire est une identification au système de travail en usine, qui rend tous les employés semblables à des robots. Il-Sun quand à lui, est persuadé de pouvoir prendre soin des âmes des autres et décide de ‘réparer’ sa nouvelle amie.

Hinokio, Intergalactic Love de Takahiko Akiyama, 2005
Ce film passé inaperçu est pourtant une réflexion très pertinente sur notre avenir robotisé. Satoru est en fauteuil roulant depuis un accident qui a coûté la vie à sa mère. Isolé psychologiquement et physiquement, son père lui offre alors un robot qu’il peut contrôler depuis sa chambre et va à l’école à sa place, lui permettant une vie sociale par procuration. La frontière entre l’avatar de métal et l’enfant s’amoindrit au fur et à mesure de ses amitiés.

Avalon de Mamoru Oshii, 2001
Ash est une héroïne dans le jeu de guerre Avalon, mais sa vie réelle est terne et vide. Un jour, son chien disparait sans laisser de traces, symbole qui laisse à penser qu’il n’a peut-être jamais réellement existé et suggère que sa vie n’est pas plus réelle que l’intrigue qui la fascine dans ses mondes virtuels. Un superbe moment cinématographique bien qu’un peu long, porté par la fabuleuse musique de Kenji Kawai (Ghost In The Shell).

Cyprien de David Charhon, 2009
Un film français, geek, avec Elie Semoun : incroyable mais vrai ! Cyprien est un vrai film de geeks, avec les références, la déco, les personnages et le scénario qui vont bien. On ne peut pas vraiment parler de chef d’oeuvre mais dans le genre il est à citer. Monsieur Petites Annonces y incarne le nerd rejetté par tous, isolé et avec une vie sentimentale inexistante. Un jour pourtant, un remède miraculeux lui permet de se transformer en playboy et de s’essayer à une nouvelle vie.

Jay & Silent Bob strike back de Kevin Smith 2002
A citer hors catégorie pour ses innombrables références. Outre ses guests en pagaille dont Mark Hamil et Carrie Fisher (Luke Skywalker et la Princesse Leia), c’est un enchainement de parodies des plus grands films SF (ET, StarWars …), revus et corrigés à la sauce Kevin Smith (Dogma, the Clerks), icône Geek. Du très gras et très lourd mais souvent très drôle.


Le grand détournement : notable car il est fait de dizaines de films différents, référence directe au partage encore illégal de films sur Internet, mais aussi car, interdit dès sa sortie, c’est un film culte, élément très important du contexte geek.

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