Une catégorie entière de Geeky Girl In Motion ici est dédiée à la geek fashion : entre autres idées design et trouvailles de bijoux (oui, dans GGIM, il y a “girl”, alors, restons geekette), j’ai fait quelques articles sur des styles particuliers liés à la génération Y2K – à défaut de répéter g33k, je sais que certains commencent à détester l’appellation… Alors forcément, en tombant sur le SeaPunk, le IcePunk et le SlimePunk, je me suis dit qu’il fallait faire un post là dessus!
Le SeaPunk est directement issu de la culture internet, c’est une mode vestimentaire, mais aussi musicale, “née” ou plutôt relayée, essentiellement sur Tumblr. Défini comme ironique et puérile, c’est un mélange de styles ressemblant à celui des années 90, mixant en vrac, le milieu sous marin, les dauphins, le psychédélique, Disney, les licornes, les plages, les arc-en-ciel, le tie and dye… ainsi que différents signes cabalistiques issus de toutes les religions. Les couleurs phares : bleu clair, turquoise, rose, l’irisé et le nacré.
C’est un peu le kitsch, revu version 2012, le pop criard du troisième millénaire.
NextLibération.fr précise : “Le seapunk n’est pas qu’un déguisement. Il se porte, il se vit. (…) De l’Ohio, du Japon ou d’Alsace, ces adolescents s’encouragent, échangent des idées de styles et nouent des liens virtuels. Rejetons de la modernité, ils pompent dans tous les signifiants. (…) Le visuel règne. Agglomérer au lieu de créer, être styliste plutôt que producteur.” L’androgynie est aussi une de clés du mouvement, dont les frontières se veulent volontairement mouvantes, à tel point qu’à peine sortit, le SeaPunk est déjà mort, remplacé par l’IcePunk et le SlimePunk.
Fait intéressant à noter, plusieurs créateurs de haute couture ont cherché à s’en inspirer pour leurs collections, et Slate en parle : “les collections qui s’inspirent du seapunk sont «belles» dans le sens où elles visent la perfection visuelle. Tout le contraire du mélange d’éléments bas de gamme et le trash du seapunk à l’état brut. Le photoshop des directeurs artistiques de magazines tendance contre l’anarchie des posts sur Tumblr, indépassable clash culturel…”
Alors quid de l’IcePunk et du SlimePunk? Des dérivés, vite, avant qu’on s’approprie une idée dont l’essence même est d’être insaisissable…